samedi 16 août 2008

Usain Bolt entre dans la légende de l'athlétisme à 21 ans

Il n'a que 21 ans pour encore quelques jours et il est à l'origine d'une vraie commotion dans l'univers de l'athlétisme: Usain Bolt, l'homme le plus rapide du monde coure le 100 mètres en 9'69"! , En remportant le 100m masculin avec une facilité déconcertante aujourd'hui, Bolt a pour toujours repoussé la barrière psychologique de 9:80 qui depuis 20 ans et jusqu'à cette année, était devenue infranchissable. Le sprinteur jamaïcain va vraisemblablement enregistrer de miraculeux chronos de 9'64" sur 100 mètres prochainement, alors qu'il est encore meilleur au 200! Cela permettait de dire au drôlatique Jean Dion du Devoir que « c'est [...] comme si [l'octuple médaillé d'or de Pékin en natation] Michael Phelps disait "vous n'avez rien vu, je suis bien meilleur au ping-pong!" » (Jean Dion, « La barrière psychologique », Le Devoir, 16 août 2008, p. A1). [Bolt allait effectivement récidiver sur 200 mètres avec un 9'30", établissant ainsi une autre nouvelle marque mondiale].

Revoyez l'épreuve reine des jeux:
les salutations des finalistes au 91 000 spectateurs du stade et au milliard de téléspectateurs, la course de Bolt, son geste de victoire avant même la ligne d'arrivée et sa petite danse de joie quelques minutes après.

Voyez aussi la plus serrée course de Phelps, le 100m papillon qui lui a valu sa septième médaille d'or.

jeudi 14 août 2008

Le cessez-le-feu russe se fait attendre en Géorgie

La Géorgie est un pays du Caucase, elle est ainsi située à la rencontre de l'Europe, de l'Asie et du Moyen-Orient et a pour voisins l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Turquie et surtout la Russie. Comme bien d'autres, la Géorgie fut sous domination russe de 1921 à 1991 pendant le régime soviétique. Depuis que Moscou a refait fortune avec le pétrole et le gaz à la fin des années 90, la Russie est de retour au plus fort du jeu d'influence international et des prétentions territoriales. Elle menace à nouveau aujourd'hui l'indépendance de l'ancien satellite géorgien en organisant les mouvements séparatistes dans deux parties de la Géorgie appelées Abkhazie et Ossétie du Sud, à plus fortes concentrations russes, qui se rattacheraient alors à la Russie.

Le 7 août, à la veille de l'ouverture des jeux olympiques, le président géorgien Mikheil Saakachvili envoya son armée occuper le territoire ossète pour y casser le mouvement dissident pro-russe. C'est alors que la Russie dirigée par la paire Poutine-Medvedev a répliqué avec la leur dans les deux provinces géorgiennes mais aussi en mer et dans les villes de Tbilissi et Gori (pourtant à l'extérieur de l'Ossétie du Sud), en dépit du cessez-le-feu qu'a aussi signé la Russie lundi, à l'initiative de la France. L'offensive a même écorché des sites Internet gouvernementaux géorgiens! Nous sommes donc devant une véritable guerre, ouverte sur plusieurs fronts, dans laquelle aucune convention internationale qui doit habituellement avoir cours en pareil conflit n'est respectée. Les enjeux sont l'intégrité territoriale géorgienne et ses sympathies pour l'Occident contre les volontés de puissance et le contrôle des corridors gaziers et pétroliers sous-terrains que veut se garantir la Russie, peu importe le prix.

Cliquez ici pour une carte active des enjeux.

Poutine réclame la démission de Saakachvili. 56 000 Géorgiens ont fui leurs demeures, de peur de l'armée russe et des pilleurs qui les accompagnent, 300 sont morts. Il fallait aussi voir les journalistes de la télévision de Radio-Canada se faire menacer par un homme armé d'un pistolet qui leur a ensuite volé leur camionnette de reportage sous l'œil indifférent des soldats russes. Quand on regarde les représailles israéliennes disproportionnées contre le Liban en 2006 et maintenant celles d'une Russie complètent opportuniste, on se doit de regretter que le nombre de conflits armés sur Terre, s'il a diminué depuis 30 ans, connaisse encore des soubresauts.

lundi 11 août 2008

Montréal-Nord en proie aux violences

J'ai grandi dans Montréal-Nord et j'y ai été à l'école secondaire. Les événements de la fin de semaine m'ont donc touché personnellement. Ils semblent heureusement terminés.

Je joins ma voix à ceux qui s'inquiètent que les émeutiers ne s'en soient pas seulement pris aux policiers mais aussi aux ambulanciers, aux pompiers, aux transports publics et aux commerces des environs. Quand la jeunesse d'une communauté rejette le système en son entier, il est urgent d'ouvrir un dialogue décomplexé. La pauvreté qui ronge la municipalité et la perception d'exclusion que ressentent les membres de ses communautés culturelles doivent absolument décroître.