samedi 22 septembre 2007

Le point sur le coincoin

Ceux qui voyagent le savent et les autres s'en doutent: la valeur des principales monnaies varie. Après avoir rivalisé avec le billet vert américain pendant les décénies 50 et 70, l'histoire récente du dollar canadien ne l'avait pas vu valoir autant depuis 31 ans.

Il y a cinq ans à peine, on n'obtenait que 62 cents US avec un huard. La petite bête s'est envolée depuis. On attribue la chose au prix en hausse des métaux et du pétrole dont le sous-sol du pays regorge, ainsi qu'à la vigueur de l'économie canadienne pendant que les États-Unis stagnent sur ce plan. Les compagnies étrangères devant se procurer de ces ressources en grande quantité, elles ont besoin de convertir leurs monnaies respectives en argent canadien. Cela fait que notre devise est plus recherchée donc se négocie pour plus cher, si bien que c'est aujourd'hui la parité 1$CAN:1USD.

La loi de l'offre et de la demande est un des mécanismes de base de l'économie, de la même façon qu'une jolie personne drôle, sensible et réfléchie recevra plus d'offres d'amoureux-ses potentiels et donnera son coeur pour plus cher.

Une monnaie forte a des conséquences positives et négatives sur l'économie. Il en coûte ainsi moins cher aux touristes d'ici de partir pour l'étranger, moins cher
aussi aux consommateurs d'acheter des biens importés (voitures, ordinateurs, etc.) ou aux patrons d'acheter de la technologie de pointe hors du pays. Pendant ce temps, moins de touristes étrangers visiteront nos régions, découragés par le coût du voyage qui sera plus grand maintenant qu'il leur en coûte plus cher avec leurs monnaies de se procurer une chambre d'hôtel, de quoi manger et se divertir. Ce sont toutefois nos entreprises qui vendaient sur les marchés étrangers qui trouveront la situation la plus difficile. Elles qui profitaient de la faible valeur du huard pour pouvoir exporter leurs produits pour moins cher --formidable avantage commercial contre leurs rivales d'ailleurs-- elles se trouvent aujourd'hui dans la situation complètement inverse, ne pouvant plus compter que sur la qualité de leurs produits plutôt que de séduire le consommateur étranger avec leurs bas prix.

Tous devront bien pourtant s'y faire. Des spécialistes comme Marcel Marchon (HEC Montréal) dont le Devoir rapportait aujourd'hui les propos estiment que cet état des choses devrait se maintenir pendant des mois.
--------

PS: Je me demande si la situation est plus claire pour toi avec ces explications. Tes commentaires seraient encore plus éclairants pour moi que d'habitude.

PPS: Rappel tribune lundi L1132!

6 commentaires:

Julien Haney a dit…

J'espère simplement que les prix vont baisser au Québec vu la dépréciation du dollar américain!

Anonyme a dit…

Ah wow.
Votre blog est fort intéressant monsieur.
Je vais le visiter de temps en temps.
À jeudi!

Le prof en histoire a dit…

Ton petit mot est bien apprécié. Merci Julia!

Anonyme a dit…

Je ne savais même pas que la valeur du dollar canadien avait atteint le dollar américain! Est ce que cela a changé depuis? Surement pas mais ca vaut quand même la peine de le demander!

Le prof en histoire a dit…

Au contraire Francis, vendredi le huard a même atteint 1,02$US pendant quelques heures.

Anonyme a dit…

Personellement, je trouve cela plutôt ennuyeux pour l'économie et surtout pour certaine PME qui dépendent prèsque entierement de la valeur du dolard canadien