dimanche 9 septembre 2007

Les acteurs du cirque politique forcés de rivaliser en stratégies

Ça brasse dans les capitales que sont Québec et Ottawa. Pendant que Stephen Harper, le premier ministre du Canada, a retardé d'un mois le retour des députés en prorogeant le Parlement pour pouvoir écrire un nouveau discours du trône qui ciblera des priorités neuves dans l'espoir de séduire l'électorat; Jean Charest, le premier ministre du Québec, a dû sacrifier deux de ses proches conseillers pour apaiser la grogne de ses députés.

La série télé Bunker le Cirque (Luc Dionne, 2002) ou des livres comme Le Tricheur et le Naufrageur (Jean-François Lisée, 1994-1995) ont illustré l'une par la caricature, l'autre par l'histoire combien l'arène politique peut être sans merci, à quel point les débats peuvent être orageux derrière la belle unanimité affichée par un parti. C'est le cas ici.

Encyclo: 2007 et 2006 ont vu l'élection de gouvernements minoritaires au Québec ainsi qu'au Canada, c'est à dire que les partis au pouvoir n'ont pas su obtenir la majorité des sièges en jeu et qu'ils doivent donc s'associer à d'autres formations politiques pour pouvoir faire accepter leurs projets de loi. S'ils n'y parviennent pas, de nouvelles élections sont convoquées. Au pays, les gouvernements minoritaires sont rares.

Le Devoir de mercredi dernier relatait que depuis la quasi-défaite de Charest aux élections de l'an dernier, les intentions de vote en sa faveur qui demeurent très basses provoquent beaucoup d'insatisfaction dans son parti. C'est dans ce contexte que le directeur du cabinet du premier ministre et son directeur des communications ont annoncé leur départ. Les vedettes du parti comme Jean-Marc Fournier auront sans doute leur mot à dire dans la nomination de leurs successeurs.

Pendant que la machine à rumeur commence à faire des prévisions quant à la date du départ de Charest lui-même, celui-ci se cantonne à dire que son leadership n'est pas remis en question et qu'il entend mener les troupes libérales à la victoire lors des prochaines élections, que les dossiers du développement durable, du développement économique et régional, que la question de l'identité ainsi que les relations interprovinciales seront ses priorités de l'automne. Le premier ministre a également évoqué qu'il serait bon que le Québec connaisse une TRÊVE ÉLECTORALE l'an prochain (??!) pendant le 400e anniversaire de Québec. Ce dernier argument est loin d'avoir convaincu les journalistes ainsi que les partis d'opposition. Nous en reparlerons.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Personellement je trouve innaceptable d'avoir une trève d'élection! C'est comme si on disait au prof à l'école de pas nous donner de devoirs le jour de notre f

Anonyme a dit…

La politique, c'est encore un peu complexe pour moi, mais c'est vrai que l'idée de la « Trève Électorale » ne semble pas plaire. J'en ai lu un peu là-dessus dans La Presse et compagnie. C'était malgré tout un bel essai de la part de l'honorable Premier Ministre du Québec ! :-)

Anonyme a dit…

Pour répondre à Julien, je crois qu'il y a une différence entre ta fête et l'anniversaire d'une des villes les plus importantes d'Amérique.

Anonyme a dit…

Je crois qu'il est un peu désespéré et a essayé de mettre le plus de chances de son côté (ouf, bonne chance!), mais même si comme Arnaud dit, c'est une des villes les plus importantes en Amérique, il reste qu'on ne va quand même pas faire décaler tout le système électoral à cause de ça! C'est déjà assez compliqué à suivre il me semble... Qu'ils finissent par s'entendre!

Anonyme a dit…

Quebec a une grande histoire c'est vrai mais il ne faut pas pousser. Ce n'est pas, actuellement une des vile les plus importante: 500 000 habitants, ce n'est rien à coté des 2 800 000 habitants de buenos aires, des 8 000 000 de New-York ou même de ou des 8 600 000 de Mexico. De plus, reporter les élection serait de poursuivre une vieille habitude: pénaliser les région pour le bien-être de la ville et de l'urbanisme.

Une autre chose a éveillé mon esprit: «la belle unanimité affichée par un parti». Pourquoi doit-on absolument convenir aux idéaux d'un parti pour être en politique? Pourquoi les députés ne pouraient-ils pas afficher leur couleur? Après tout, de bonnes idées sortent souvent de confrontation d'idéaux.

Sinon, que faire pour échaper à ce conformisme abrutissant: se créer son propre parti ( ce qui revient à un quasi suicide politique si on regarde les sondages des jeunes partis qui offrent de nouvelles idées)ou se présenter comme indépendant ( 4 indépendants à la chambre des communes sur un total de 308 circonscriptions!)

En espérant que toutes les idées seront un jour réspectés autant dans la rue qu'en politique, je prend une grande inspiration et je pousse un profond soupîr.

Le prof en histoire a dit…

C'est ce qu'on appelle la ligne de parti. Chacun a une attitude différente dans son application (les votes en chambre sont rarement libres) mais il est vrai de dire qu'en période de stabilité, tous l'appliquent. Les débats se font derrière des portes closes. En public, on sait que la population fait davantage confiance à une équipe qui paraît soudée et unanime, d'où sa popularité. C'est le whip du parti qui est chargé de faire régner cette discipline.